L'histoire de nos hameaux

Lors de l’édition 2021 de notre bulletin municipal, nous avons souhaité une page « reportage » sur les hameaux de notre commune. Nous présenterons donc chaque année un hameau à travers son histoire et son actualité.

Mise à jour le

Situé au Nord-Ouest de notre commune, le hameau de Briquemare, du haut de ses 90 mètres, forme depuis toujours la frontière naturelle de notre commune mais aussi de notre pays, côté Ouest.

Nous pouvons facilement imaginer les vikings à l’assaut de nos falaises pour s'installer sur notre territoire. Mais au fait, y a-t-il des blonds à Briquemare ?

Au Nord, la « frontière » a toujours été bien gardée contre l’invasion de nos voisins et amis d’Heuqueville par l’une des plus anciennes familles (nombreuse), la famille PREUD’HOMME qui a résidé sur cette ferme depuis plusieurs générations.

Quelques centaines de mètres vers le Sud, nous pouvons traverser, selon les saisons, des champs de petites fleurs comestibles ou de petits pois, carottes. Mathilde, Gladys, Gurvan et Julien ont su relever le défi ; assurer la continuité de l’activité de ce qui fait la richesse de ce hameau : la terre maraîchère.

Avant eux, quelques générations de PAILLETTE se sont succédé dans ce dur métier (René père, Jacques, René et enfin Daniel). Grâce à Daniel et Denise et sur la proposition d’Edouard PHILIPPE, la Communauté Urbaine peut développer et mettre en œuvre sa politique agricole notamment dans le domaine de la préservation des terres maraichères et de l’aide à l’installation des jeunes.

Plus loin, il y a quelques années, nous aurions pu percevoir des odeurs de vaches laitières émanant de la ferme PLANCHON et de la ferme TETREL ou encore admirer les chevaux de trait à la ferme FONTAINE, trois familles d’agriculteurs bien ancrées dans le paysage.

Si aujourd’hui nous pouvons emprunter l’impasse de la pépinière, c’est que jusque dans les années 80, nous pouvions nous enivrer avec les magnifiques champs de rosiers aux multiples couleurs cultivées par la famille VALLERENT, pépiniériste.

Au bout de la pépinière se trouvait un énorme verger appartenant à Monsieur le Baron de Lassus Saint Geniès et exploité par la famille JOUET ; il longeait le chemin de la Chesnaie jusqu’ à la ferme TRANCHAND qui marque la fin du hameau de Briquemare.

Côté Est, ce hameau est délimité par la RD 940 et aussi par le vélo-route.

Pour compléter l’histoire, plus vers le Nord se trouve quelques habitations. Autrefois, dans ce lieu, nous pouvions profiter d’une bonne assiette au restaurant « Le Terreux » où nos plus anciens nous parleraient certainement d’une halte sur la route du Hareng, rejoignant Le Havre à Fécamp.

Les plus jeunes nous parlerons plutôt de la discothèque dont nous pouvons voir encore quelques vestiges, souvenirs d’un passé bien révolu.

Pour terminer notre visite nostalgique en remontant vers le Havre, juste après le chemin du Terreux se trouve une petite cour où vous pouvez vous adresser pour embellir votre cadre de vie avec Vasse Paysage ou prendre soin de votre bien-être avec Laurence pour quelques massages.

En résumé, Briquemare est un hameau où il fait bon vivre, où l’air marin chargé d’embruns vous ravigote de bon matin. Certainement le hameau le plus BIO de la commune avec ses beaux légumes et petites fleurs des champs éclatants de rosée peuvent emplir vos paniers.

Le Hameau du Tronquay est un hameau très dense en habitations sur un territoire situé en sortie sud du village, bloqué entre la mer et la RD 940 jusqu’à la frontière d’Octeville-sur-Mer.

Lorsque vous êtes sur la vélo-route du littoral, rue des Compagnons et que la plaine se dévoile dans la brume matinale, sur votre droite, juste après la maison des Docteurs PROY, vous apercevez notre magnifique littoral sur un fond bleu azur.

Au point le plus haut se trouve l’endroit panoramique le plus joli de notre commune, en premier plan les champs, puis votre oreille est attirée par ces appels de canards sur les mares de gabions de Mr PORET pour enfin découvrir l’horizon lointain où l’on peut apercevoir les silhouettes de ces monstres marins, portes containers se dirigeant vers Le Havre ou pétrolier se dirigeant vers le port d’Antifer que l’on aperçoit vers le Nord.

Dès le passage du premier virage à l’épingle, nous pouvons admirer la ferme Fouqué avec sa magnifique maison en colombages.

A gauche, la communauté Emmaüs, les compagnons présents sur notre commune depuis les années 70 font partie de l’environnement du hameau et c’est grâce à eux que nous avons eu les honneurs du 1er ministre.

Nous voici, rue du Tronquay où les habitations se tiennent par leurs petits jardins, ici les familles Sieurin, Stil, Bredel, Duboc, Bréant, Henaux, ou encore Remont y sont encrées depuis plusieurs générations.

Bientôt, à gauche, se trouve la sente des marguerites, baptisée de ce nom, non pas pour les jolies fleurs qui y poussent mais en mémoire de riveraines qui empruntaient régulièrement cette sente piétonne : Marguerite GILLES et Marguerite JARDINIER femmes de Mr Lucien Bredel qui fut aussi notre doyen.

Empruntée autrefois par les vélos, piétons et chevaux, elle fût ouverte bien que trop étroite à la circulation de voitures et camions.

Desservant aujourd’hui la maison d’assistante maternelle et étant empruntée par les enfants allant prendre le car scolaire, elle est de nouveau, pour des raisons de sécurité, réservée aux piétons et vélos.

Quelques centaines de mètres plus loin à droite, nous n’emprunterons pas l’impasse des pêcheurs car elle s’arrête au bord de la falaise qui est instable et très dangereuse. 

Il n’y a pas si longtemps, cette impasse était encore très fréquentée par nos pêcheurs locaux (dont notre doyen Mr Avenel, 95 ans) très friand de produits de la mer et notamment l’excellent bouquet.

Fréquentée aussi par bon nombre d’amoureux en quête de tranquillité, cette impasse nous ouvre une véritable fenêtre sur la mer faisant la joie d’un scénariste pour le tournage d’un court métrage « Denise est morte ce soir ».

En poursuivant notre chemin, nous pouvons admirer la ferme Stil/Daussy où se trouve le plus beau cheptel de vaches normandes de la commune, les produits laitiers qui y sont transformés sont d’une grande qualité.

Pour contourner la ferme et poursuivre notre visite du hameau à vélo, nous empruntons le chemin de la station (faisant référence à la station de pompage des égouts qui s’y trouve).

Nous trouvons sur notre gauche l’ancienne ferme Duboc avec ses logements locatifs Gosselin puis la magnifique chaumière (Bezault/Renouvin) pour arriver enfin à la rue d’Ecqueville qui forme la limite de notre commune avec Octeville-sur-Mer.

Si nous restons à droite de la chaussée, nous sommes toujours sur le territoire Cauvillais et là se dresse l’édifice le plus haut après l’église Saint Nicolas, le château d’eau avec ses 28 mètres de hauteur et sa capacité de 300 m3, construit en 1950.

Difficile de dire à l’heure d’aujourd’hui si les 200 habitants de cet ancien village s’appelaient les Rimbertois ou les Rimbertotais ?

Ce que l’on sait est que, par promulgation, le roi Louis XVIII ordonna que Cauville, Buglise et Rimbertot se réunissent pour ne faire qu’un seul village.

L’histoire dit que, pour savoir à qui des trois maires reviendrai l’écharpe de la nouvelle commune, les trois édiles engagèrent une partie de domino, dont le maire de Cauville, Monsieur Jean Déde sorti vainqueur. Jean-Baptiste Helie fut donc le dernier maire de Buglise et Louis Bobée le dernier maire de Rimbertot en 1823.

Bientôt 200 ans plus tard, que reste t’il de cet ancien village ? Après avoir traversé la plaine de la ferme TRANCHAND, nous entrons dans le hameau. A droite se trouve la petite courette LEBARQ qui a longtemps accueilli des agriculteurs à la retraite et notamment Marcel LEBARQ dit « poponne », qui fut aussi garde champêtre dans les années 80.

Sur la gauche se trouve l’ancienne ferme LEBRETON, aujourd’hui TRANCHAND, avec sa belle maison cauchoise et les anciennes étables restées intacte.

De l’autre côté, quelques maisons ont pris place dans l’ancienne petite cour LEROUX.

Une centaine de mètres plus loin, nous arrivons au carrefour de ce qui était le cœur de l’ancien bourg de Rimbertot. Je me souviens, dans ma jeunesse, du bruit de la serre du menuisier, Monsieur DUBUC, qui fut aussi le maire de notre commune.

L’odeur du bois franchement séré y était très agréable. A certaines saisons, cette odeur de bois pouvait se mélanger à la fumée de l’alambic du bouilleur de cru et souvent, des odeurs de vieux cidre et de calvados qui ne semblaient pas déranger les producteurs qui venaient souvent à la dégustation.

A droite, nous pouvions emprunter le chemin du golf car il pouvait nous conduire jusqu’au golf d’Octeville ou dans la plaine de St Sulpice.

Le remembrement des terres étant passé par là dans les années 70, celui-ci est devenu une impasse, au grand regret des randonneurs.

Dès l’entrée dans la rue de Rimbertot, sur la droite, a pris place une jolie maison contemporaine en lieu et place de l’ancienne église Saint Pierre et du cimetière.

L’entrée, aujourd’hui partagée, donnait accès à un lieu très emblématique, la forge de Monsieur BELLANGER, dernier forgeron de notre village.

Le passage de la traction équine au tracteur lui aura donné beaucoup de travail pour transformer les outils du sol et encore là, je me souviens de cette forte odeur de la corne de sabot des magnifiques chevaux de trais, au contact du fer rouge, sortant de la forge.

Le bruit du marteau sur l’enclume donnait une ambiance très typique à cet endroit, aujourd’hui transformé en habitation où la brique rouge a encore peut-être une odeur de charbon.

Sur le mur de la menuiserie, se trouve une plaque de cocher indiquant le hameau de Buglise à x km. Cette route dessert bon nombre d’habitations et nous mène aussi au gite de « la Doulaise », ancienne ferme LEBIGRE et la ferme LEROUX.

En reprenant la route de Montivilliers, le calvaire sur la gauche nous rappel qu’un édifice religieux était érigé à cet endroit.

Arrivé au carrefour de Mannevillette, nous pouvons admirer à gauche le magnifique clos masure de l’ancienne ferme GRANCHER avec ses dépendances et ce que fut la maison de ferme au caractère Cauchois, patrimoine de notre région. Il en est de même à droite, bordant la mare, la maison de l’ancienne ferme HAUCHECORNE est certainement la plus ancienne du hameau, et si nous tendons l’oreille, peut-être aurons-nous la chance d’entendre Monique répéter sur son orgue, les chants pour la prochaine messe. Nous notons l’originalité du pavillon de briques et silex, qui est bordé de trois routes. Ce pavillon qui fut la propriété d’un homme qui aura marqué son passage dans notre village, Monsieur PESTRIMAUX, ancien instituteur et secrétaire de mairie, également grand peintre, poète et musicien.

Quelques mètres plus loin, nous pourrions profiter d’un moment de détente chez Caroline ou d’une pause-café chez notre doyen, Mr AVENEL.

En poursuivant notre chemin en direction de Montivilliers, nous apercevons à gauche les vestiges de l’ancienne porcherie HAUCHECORNE, à droite deux anciennes petites cours de ferme avec notamment une très jolie maison cauchoise et le gîte OUTREMAN, à gauche l’ancienne ferme MAZE.

La sortie du hameau de Rimbertot est bientôt indiquée et nous pouvons terminer cette jolie balade par une visite de la ferme LEROUX qui peut vous accueillir pour la traite des vaches et où nous pourrons faire l’achat de succulents produits de la ferme, notamment des glaces, au magasin du « Panier de Léonie », sur l’impasse de la ferme Fleurie, ancienne ferme TERNON.

Nous poursuivons cette année notre balade à la découverte de nos hameaux. L’an dernier, nous étions arrivés à la sortie du hameau de Rimbertot et nous nous dirigeons cette année vers le hameau de Marfauville, en dégustant une glace gourmande du « Panier de Léonie ». En traversant la plaine de l’Hospice, nous nous apercevons que nous sommes à la croisée des trois clochers : MANNEVILLETTE, OCTEVILLE et CAUVILLE avant de contourner la Mare de la Croix.

Sur notre droite se trouve l’ancienne ferme MAILLARD, aujourd’hui découpée en plusieurs propriétés dont quelques logements locatifs.

Sur notre gauche, le chemin de Marfauville longeant la ferme LEROUX, pourrait raconter à lui seul la grande histoire du « fief de Marfauville », qui fut autrefois rattaché à l’abbaye de MONTIVILLIERS.

Le principal témoin du passé reste le manoir, appartenant après la révolution à la famille HAY de Marfauville, propriétaire d’une multitude de fermes à FONTENAY, GERVILLE et SAINT LEONARD ou encore aux TROIS PIERRES. Il fut préservé dans son architecture d’origine, aux silex noirs décorés de pierres blanches et surmontés de pans de bois, jusque dans les années 90 par le dernier propriétaire exploitant, Monsieur LEFEVRE. Si on poursuit le chemin de Marfauville souvent emprunté par les marcheurs, on comprend pourquoi celui-ci fut surnommé par les charretiers qui l’empruntaient avec les chevaux, le chemin « du Maroc » car il est, après la récolte, balayé par le vent et la poussière.

Nous voici de retour sur la route principale de Marfauville, appelée « route de Montivilliers », devenue très dangereuse par un trafic intense sur cette départementale non appropriée. Bien heureusement, le « chemin des écoliers » qui borde la route met en sécurité les nombreux enfants qui prennent le car ou le Fil’bus pour se déplacer. De nombreuses belles propriétés bordent cette route jusqu’à cette maison jumelée, construite il y a quelques décennies par les frères MOUQUET, alors artisans-maçons. Dans le virage, sur notre droite se trouve l’une des plus importantes fermes laitières de notre commune, où arrivera bientôt la troisième génération de CHAMPION.

S’il ne pleut pas, nous pouvons poursuivre le chemin, sans barque, en passant le petit pont. A gauche, nous découvrons un bon nombre de constructions, véritable témoignage de la disparition des petites fermes : Marfauville en comptait 9 dans les années 80 et 2 aujourd’hui.

A gauche, nous pouvons apercevoir la magnifique maison de l’ancienne ferme GRANCHER avec sa façade en colombage, qui servit au 17ème siècle de gentilhommière à la noblesse du fief de Marfauville, et aujourd’hui propriété d’un jeune couple qui se passionne pour sa restauration.

 

A droite, encore une ancienne ferme qui a cessé son activité, la ferme AVENEL dont les anciens bâtiments ont été transformés en habitation.

Bientôt, nous arrivons au bout du hameau avec, à notre gauche l’ancienne ferme REMONT (les anciens pourront vous raconter les dégâts provoqués par les bombardements sur cette ferme et sur le hameau durant la dernière guerre). Cette ferme est aujourd’hui transformée en gîte rural et l’ancien clos masure de l’ex ferme PREUD’HOMME, authentique clos masure cauchois, a été préservé dans son état d’origine.

Ici se termine la zone bâtie du hameau de Marfauville (avec à gauche la plaine de la Mare aux Saules et à droite la plaine du Bois Collet), bien que le territoire communal s’étende jusqu’au carrefour (hyper dangereux !) de la Cavée Rouge, où se rejoignent les communes de FONTENAY (le Petit Marfauville), OCTEVILLE-SUR-MER et CAUVILLE-SUR-MER.